IZIA + MOTÖREAD AU ZÉNITH DE PARIS (04-11-09)

Rendez-vous au Zenith de Paris en ce 4 novembre 2009. Je ne fais certainement pas l’unanimité dans le staff Deezer mais MOTÖRHEAD et son charismatique chanteur sont immanquables. Le groupe n’a pas d’actu et reviens un an après dans la même salle, juste pour le plaisir – notre plaisir.
J’entre dans un Zenith en configuration réduite puisque je constate que le rideau est tiré dans les gradins. En effet, il devait y avoir 3 ou 4000 personnes au plus fort de la soirée pour une capacité de plus de 6000 personnes.

IZIA – Zenith de Paris le 04-11-09

C’est IZIA qui à la lourde tâche d’ouvrir pour une légende du Hard Rock et du Rock tout court. D’entrée de jeu, certaines personnes du public lui lance des « A POIL ! »… Il faut dire que sur les autres dates de la tournée, la première partie était assurée par THE DAMNED et GIRLSCHOOL. Seule la date parisienne se voit attribuée un groupe qui à priori n’a pas sa place sur cette date.
IZIA entame donc son show avec énergie et en rendant les « A POIL ! » au public. Le trio se permet d’augmenter le tempo par rapport à ses titres sur album afin de se rapprocher plus du style Hard Rock / Metal de la soirée. La chanteuse s’en est donnée à cœur joie en se démenant et secouant la tête sur tous les coins de la scène ainsi qu’en s’époumonant avec des « A POIL ! » tout au long du set. Le tout sous l’œil paternel de Jacques Higelin. Cependant, à force de courir partout et d’avoir voulu être un peu plus speed, la voix est un peu poussive et on sent la fatigue. Les morceaux typés rock seventies sont sympathiques. Les quelques réminiscences punk sont intéressantes mais le tout est un poil (si j’ose dire) répétitif.
Au final, pour quelqu’un que l’on n’attendait pas, elle n’a pas démérité et s’en sort vraiment bien. Elle a su tenir la scène efficacement. Elle a chauffé la salle de manière cordiale et fraternelle ce qui est finalement l’essentiel.

MOTÖRHEAD – Zenith de Paris le 04-11-09

Passons au gros morceau de la soirée, MOTÖRHEAD. Lemmy entonne son classique “We are MOTORHEAD, we play Rock’n’Roll !”. Le show peut commencer. La salle s’est bien remplie et on assiste à un début de set un peu pénible car pas mal de problèmes de sons viendront le parasiter comme ce gros larsen qui viendra hérisser la moustache du sieur Kilmister.
Malgré cela, la bande à Lemmy s’en sort grâce à toutes ces années passées sur la route et à des setlist qui n’évoluent que très peu. En l’occurrence, celle de cette année est quasi identique à celle de l’année précédente. Ils enquillent donc quelques titres bruyants et le public présent ne s’y trompe pas. Ce dernier est complètement acquis à la cause du bassiste moustachu qui, égal à lui-même, le Sieur Kilmister nous fait part de ses légendaires lignes de basses ronflantes qui nous enchantent au plus haut point. Mikkey Dee fait souffrir sa batterie tandis que Campbell et son bonnet vissé distille ses riffs à la précision de feu. Le son puissant offert par le trio de feu ne fait que chauffer une assistance en pleine ébullition. Les titres emblématiques viennent les uns à la suite des autres même si certains manquent à l’appel à mon goût. Mais bon, ce n’est pas un showcase donc faut faire avec.
En milieu de show, on a le droit à un ventre mou à ce concert qui avait pourtant démarré sur les chapeaux de roue et qui était de bon augure. En effet, on se prend un solo de guitare totalement dispensable. La plupart des gens ne s’y trompe pas et en profite pour faire un saut à la buvette ou au merch.
Ce qui est toujours frappant à un concert de MOTÖRHEAD, c’est ce public multi générationnel. Et oui, MOTÖRHEAD est sur les routes depuis un bon paquet d’années et cela se voit à travers son public. Il n’est pas rare de croiser père et fils dans le public. On va voir les anglais en famille !
MOTÖRHEAD conclu avec « Ace of Spades » et « Overkill » qui cloue le public sur place !
Un bilan personnel mitigé car beaucoup de titres emblématiques manquaient à l’appel et ce trou mou du genou en milieu de concert a sensiblement rompu avec la dynamique imprimée en début de set. De plus, on commence sensiblement à sentir le poids des années et de ses excès sur notre cher Lemmy…

Setlist :
Iron Fist
Stay Clean
Be My Baby
Rock Out
Metropolis
Over The Top
One Night Stand
I Got Mine
Guitar Solo
The Thousand Names Of God
Another Perfect Day
In The Name Of Tragedy
Just ‘Cos You Got The Power
Going To Brazil
Killed By Death
Bomber

Rappel :
Whorehouse Blues
Ace Of Spades
Overkill