Du petit groupe Allemand fondé en 1994, il ne reste plus grand chose aujourd’hui.RAMMSTEIN (nom d’une petite ville allemande où un crash aérien eu lieu en 1988, entraînant la mort de 70 personnes) est à ce jour le groupe ayant vendu le plus de disques dans la langue de Goethe.
Subtil mélange de OOMPH! pour l’aspect mélodique et de LAIBACH pour les rythmes martiaux et la gravité du chant, le sextet occupe une place majeure sur l’échiquier du Heavy Metal européen. La démesure de leurs shows – qui ne trouvent comparaison que dans le KISS de la grande époque, avec force fumigènes et effets spéciaux – a été une fois de plus mise en exergue lors de leurs deux concerts parisiens de Bercy, avec en guise de cerise sur le gâteau, un mælström d’explosions lors du final, qui aurait fait passer la pire éruption du Vésuve pour un vulgaire barbecue du 14 juillet.
Leur nouvel album, Liebe Ist Für Alle Da, a bénéficié une fois de plus d’une campagne de promotion hors norme, avec un clip hautement suggestif, illustrant le single Pussy, diffusé sur un site Internet créé pour l’occasion. A ce titre, Paul LANDERS, le guitariste rythmique du groupe, nous confiait ses vues sur le net, en admettant que ce support leur permettait « d’éviter le circuit habituel des médias, et de pouvoir proposer leur travail dans des conditions optimales, sans se soucier de l’opinion de la critique ».
Amateur averti du web, Paul admet que les plateformes de téléchargement et les sites de streaming sont « de très bons moyens pour diffuser l’art en général. Internet représente un progrès constant, qu’il est quasiment impossible de contrôler. Je trouve ce principe globalement positif, car il permet à tout un chacun d’avoir accès à des œuvres importantes ».
RAMMSTEIN reste, malgré les controverses, un groupe à l’aise avec son identité et son époque. Gageons qu’ils resteront au premier plan encore de nombreuses années !
Interview de Paul Landers (09-12-09)
Chronique du concert parisien du 09-12-09
Chronique de l’album Liebe Ist Fur Alle Da (2009)
