Cassius côté pile c’est Hubert BoomBass, côté face c’est Philippe Zdar, tous deux forment l’indétrônable duo Cassius. Elevés en studio au sampling pour grandir en plein “Air” en tant que producteur, ils deviennent peu à peu les acteurs principaux de la “French Touch” sur la scène électronique. 20 ans après ils sont toujours là, plus forts que jamais. Avant de produire un set brûlant sur le char Deezer à la Techno Parade et de sortir leur nouvel EP The Rawkers” sur le label Ed Banger, nous avons rencontré Philippe, solide comme un rock…
Vous avez commencé votre carrière dans la musique en 1991 en collaborant sur le cultissime 1er album de Solaar « Qui sème le vent récolte le tempo », puis produit sous le nom de « La Funk Mob » pour être aujourd’hui reconnus sous le célèbre nom Cassius. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?
Un regard très tendre… Beaucoup d’heures passées en studio pour les autres d’abord, puis la claque rave/house/techno qui m’a amené a créer Motorbass avecEtienne de Crécy et ensuite continuer la Funkmob avec Hubert sous une forme plus uptempo sous le nom de Cassius. Ce qui rend ce regard tendre, c’est d’avoir toujours gardé le contact avec le studio et les autres artistes en mixant des génies commeSébastien Tellier ou en produisant Phoenix, The Rapture ou House de Racket dernièrement. Les casquettes qui changent sont la clef de la jeunesse ! Cassius le lundi, producteur le mercredi et dj le vendredi… Tout se nourri de l’autre et on ne s’ennuie jamais !
A la base, vous étiez tous les deux fans de hip hop et de hard rock ou de funk pour au final vous imposer dans le mouvement électro. Aujourd’hui, quel est le courant musical le plus proche de vous ?
On a toujours chacun de notre côté ou ensemble embrassé beaucoup de mouvements musicaux. Du punk à la pop West Coast, on a toujours trouvé les pépites. Ces temps-ci il y a beaucoup de bonnes choses en électronique que ce soit techno, dubstep, house en pop aussi, rock. En revanche le hip-hop a perdu pas mal de ces héros des 90’s comme Tribe Called Quest. Même si des mecs comme Mos Defou Rick Ross sont toujours cool, le gangsta rap a tout tué.
Vous avez collaboré avec des artistes prestigieux, de Dépêche Mode à Bjork en passant par M ou Pharell Williams. Quels sont ceux avec lesquels vous souhaiteriez travailler ?
Je ne sais vraiment pas… On a toujours rêvé de produire l’album du retour de Princeet je rêve secrètement de me retrouver en studio avec Pharoah Sanders, un de mes seuls héros à être encore en vie sinon en jeune Metronomy, Lcd ou d’autres… Mais ce sont tous des mecs qui sont aussi producteurs donc ils ont moins besoin d’aide !
Hubert a déclaré « quand on fait de la musique depuis longtemps, on développe des habitudes, on se met à aimer ce que l’on sait déjà faire, nous n’arrivons plus à nous surprendre avec juste un sampler ». A ce propos, vous vous apprêtez à sortir votre EP « The Rawkers » dans quelques jours, il sera nourri de quoi ?
II est nourri justement de sampleur après toutes ces années de guitares, de boite a rythme et de nos fidèles synthés Old School.
Le char Deezer sera présent pour la seconde année consécutive à la Techno Parade et nous avons le privilège de vous y accueillir tous les deux, quel effet cela vous fait ?
Je suis content..vraiment content. Trois raisons :
1 – J’aime beaucoup Deezer
2 – J’ai commencé motorbass et j’ai apprécié la techno et la house grâce a Juan Atkins et Eddie flashing Fowlkes
3 – Les premières Techno Parade, je me faisais à chaque fois une joie de suivre les camions en roller et de passer l’après midi comme ça
Streaming or not streaming ?;)
Streaming et aussi still buying vinyls chaque semaine !
Votre playlist Deezer du moment est faite de quoi ?
Kindness
Interview : Sophie Samama