On ne change pas une formule qui gagne ! Du 8 juillet au 2 septembre prochain, Deezer sera à nouveau le fidèle partenaire de l’incontournable programme d’Arte « Summer of… ». Cette année les « Girls » laisseront la place aux « Rebels ». Un vent de révolte soufflera sur votre été. 9 semaines pendant lesquelles mauvais garçons et filles indomptables s’empareront de l’antenne. De James Dean à Elvis en passant par Joey Starr jusqu’à Nina Hagen ou Amy Winehouse, rien ne pourra vous échapper. Comme le veut la tradition, un titre emblématique accompagnera le « Summer of Rebels ». Cette année, c’est Yodelice qui a été l’heureux élu pour revisiter « People are strange » des Doors. Nous sommes allés à la rencontre de Yodelice pour en savoir plus…
Vous venez d’être choisi pour reprendre « People are strange » des Doors dans le cadre du « Summer of Rebels » sur Arte. Comment avez-vous réussi à revisiter ce titre d’un groupe aussi emblématique que les Doors et quelle orientation avez-vous voulu lui donner ?
Il est sur que lorsqu’on reprend des standards aussi intemporels écrits et interprétés par des groupes mythiques, c’est un exercice extrêmement périlleux. Je n’aurai jamais osé m’attaquer à une reprise de ce type si ce n’était pas dans le cadre du Summer of Rebels d’Arte. Ceci dit, l’exercice fut plutôt inspirant. Je n’ai pas eu de réflexion sur l’orientation à donner, mais plutôt de laisser la chanson vivre dans mes doigts et celles de mes musiciens.
Selon vous, c’est quoi être « rebel » dans le milieu de la musique ?
Lorsque l’on m’a proposé d’interpréter « People are strange » dans le cadre du Summer of Rebels, je me suis souvent posé la question de ce qu’était un « rebel » aujourd’hui. Je me suis donc mis en quête de nombreuses significations à ce mot. J’en suis venu à la conclusion que la définition d’un « rebel » est extrêmement subjective et propre à chacun. Le « rebel » n’est pas forcément le cliché d’un punk, la bière à la main, une seringue dans les veines et du vomi sur son T-shirt !
Vous vous êtes intéressé à la musique très tôt, vous l’avez enseignée, vous la composez et depuis vous l’interprétez. Quel est votre rôle préféré dans tout cela ?
Je pense qu’égoïstement les moments que je préfère sont la naissance des musiques, le début d’une composition, les premières notes du début de l’enregistrement. En fait ce que je préfère c’est une combinaison aléatoire d’un nombre de notes qui devient, comme par magie, bien plus qu’une combinaison mathématique.
Qu’est ce qui vous a motivé à vous « éloigner » du Maxim Nucci pour aller vers ce personnage imaginaire « Yodelice » ?
Je n’ai pas la sensation de m’être « éloigné » de Maxim Nucci… ! Yodelice est une proposition artistique.
Vous avez obtenu une victoire de la Musique pour votre album « Tree of Life » dans la catégorie révélation de l’année. Est ce qu’il y a un temps ou une étape pour les récompenses alors qu’à l’âge de 6 ans vous étiez déjà au conservatoire ?
Il y a toujours quelque chose d’extrêmement abstrait à mettre l’art en compétition, bien que la Victoire de la Musique m’est empli de joie et de fierté. La plus belle récompense et sans avoir peur de paraitre comme un cliché, est celle du public avec qui un artiste peut partager sa musique chaque soir sur scène.
Vous êtes aussi proche de l’univers du cinéma à travers vos collaborations et votre apparition dans Les Petits Mouchoirs. Est-ce que vous pourriez évoluer vers le métier de comédien ?
J’ai toujours eu la sensation que le cinéma et la musique ont énormément de points communs. Il y est question de rythme, de silence, d’émotion, d’interprétation, de justesse et dans le seul but de partager. Vivre toutes ces émotions en faisant autre chose que de la musique, pourquoi pas !
Vous travaillez sur quel projet en ce moment ?
En ce moment j’écris et je me laisse vivre après quasiment 3 ans de tournée.
Deezer addict or not ?
J’adore le concept et la philosophie de Deezer, j’aime jusqu’à son nom et son format très pratique, mais le format numérique en streaming aujourd’hui, sur toutes les plateformes du genre, n’offre pas encore une grande qualité sonore. Je dois avouer qu’en temps qu’éternel nostalgique et fan de son, dans sa signification propre, je suis resté amoureux de mes vinyles, mes cassettes et mes CDs. Mais l’utilisation des deux n’est pas incompatible.
Propos recueillis par Sophie Samama.
« Summer of Rebels » : Le clip de Yodelice « People are strange »
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Photo Yodelice : © Alice Dison / www.alicedison.com